SKIA, en grec ancien ombre ou trace... dont dérivent les mots scène, scénographie. Scène, lieu où l'on représente. Métaphore baroque du monde comme théâtre. Représentations, réalisations de ce microcosme qu'est l'homme. Cet espace est la scène sur laquelle on parlera de nos intérêts et on présentera nos idées et nos réalisations.



samedi 29 septembre 2012

Portrait d'Emilien

Technique mixte sur papier préparé, cm. 29x29


14 commentaires:

  1. Vous saisissez l'essence de cet enfant en quelques traits avec un art consommé : cela donne une impression de facilité, alors que ce type dessin (en négatif pour les ombre) est particulièrement ardu.

    J'ai répondu à votre commentaire sur mon blog. J'exprime mon opinion sur les peintres du dimanche.

    J'imagine que ça doit être particulièrement agaçant pour vous, les gens qui après avoir fait deux trois séances de pose s'imaginent posséder une technique et gribouillent deux trois merdes qu'ils mettent en vente à un prix fou, parce qu'ils sont tellement fiers de leur travail...

    Le copiste et le faussaire, c'est deux métiers similaires dans les techniques, mais totalement opposés. Il n'y a pas 36 façons d'apprendre à peindre : il faut copier les maîtres. C'est pour cela que ce sont eux qui signent les toiles, et pas les copistes...

    Mais c'est vrai de tout apprentissage : l'être humain apprend en copiant, en imitant. S'il ne dispose pas d'un modèle, il ne grandit pas, il n'apprend pas à s'en détacher, et surtout il ne créer jamais son propre style.

    J'ai pour votre métier, le plus profond des respects.

    De mon côté, j'ai une opinion si tranchée en matière d'art et d'artisanat d'art, parce que j'ai fait un CAP de marqueterie, à l'âge de 28 ans, parce que devenir manuelle était devenue une obsession. C'est aussi là que j'ai compris que c'était trop tard pour moi : j'aurais beau pousser tout le bois que je voudrais, j'étais désormais trop vieille pour apprendre les gestes et devenir un bon ébéniste.

    Mais ça a été une bonne école pour moi : j'ai compris la problématique de l'art d'une façon qu'aucune scrapbookeuse ou enfileuse de perles ne comprendra jamais.

    Bonne journée à vous.

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  2. Merci Tsuki, vous êtes non seulement une passionnée mais encore une personne qui a le courage de réfléchir avec sa propre tête, quitte à remettre en question beaucoup de stéréotypes et d'idée reçues. Cela vous fait honneur ainsi que votre "mise à l'épreuve" dans ce beau métier qui est l'ébénisterie.
    J'ai rarement l'occasion de m'exprimer sur le fond de ces problèmes et je "profite" de ce dialogue pour le faire. Les anciens disaient que la mesure est l'ornement de toute chose et que démesuré, même ce qui est beau prend un aspect déforme... mesure c'est aussi proportion. Je n'ai rien contre le fait que chacun puisse s'exprimer à sa façon, le problème c'est que le travail et sa qualité sont sortis de notre horizon, on ne dispose plus de critères pour les évaluer ni pour les reconnaître, à leur place on a installé une espèce de no man's land (ou waste land plutôt), une zone franche où tout est permis. Cela ne rends justice à personne et va contre un ordre qui est nécessaire et qui comporte des niveaux différents de capacité et de valeur.
    Cette dévalorisation du travail et la confusion qui va avec sont étroitement liées, à mon avis, à une falsification du concept même de valeur : aujourd'hui on ne comprends plus que la valeur économique, l'aspect économique des choses, au sens brut, d'avantage immédiat et fonction dans des échanges abstraits, a le dessus sur toute autre considération. La valeur humaine du travail et de ses réalisations est laissée de côte, l'aspect social et de réalisation individuelle du travail est également laissé de côté. Le véritable sens de la valeur on peut le saisir "à l'horizontale" si on sait d'abord le regarder "en verticale", comme effort de se dépasser et de servir un idéal qui va au-delà de nous.

    Mes amitiés,
    Gianrico

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  3. Je viens justement d'écrire la première partie d'une reflexion sur le sujet sur mon second blog :

    http://tsukiexperienceblog.blogspot.fr/2012/10/lindividu-ou-lart-de-tenter-dexister.html

    Je ne sais pas si je suis courageuse ou intelligente, ou si je mérite le moindre des compliments que vous avez la générosité de me faire, et que j'apprécie beaucoup (ça change des "menteuse" et des "tu as folle va te faire soigner", merci), mais je sais que Dieu m'a filé un cerveau en dotation à la naissance, et continuer de refuser de m'en servir serait une insulte vis à vis de tous les trisomiques et autres "faibles d'esprit" de la terre.

    Votre commentaire est très dense, et je vais avoir besoin de temps pour l'assimiler en en comprendre toute la richesse ; pardonnez moi si je n'y réagis pas tout de suite et prend un peu de distance pour l'assimiler avant de reprendre le débat avec vous.

    Ce wasteland est en les cas ce qui me titlle le plus le cerveau dans ce que vous venez de dire.

    Mes respects,
    Lune

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    1. Ah oui, d'après ce que je commence à lire du billet que vous me signalez, Dieu vous a bien donné un cerveau... et une âme, et un esprit, et plus important que tout, des valeurs morales solides ce qui se traduit par des jugements "justes".
      Je prends aussi le temps de savourer votre écrit et on se retrouvera pour en discuter à votre gré.

      À bientôt Lune,

      Gianrico

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  4. Vous pouvez m'envoyez vos commentaires pas mail :
    lunedemaledaumon@gmail.com

    j'aurais plaisir à poursuivre la discussion avec vous sur le sujet.

    J'ai désactivé les commentaires sur l'autre blog pour avoir la paix, parce que j'y écrit des choses polémiques et que ce n'est pas toujours bien compris des gens qui passent le lire. Je n'ai plus de temps à perdre avec les gens qui veulent me faire changer d'idée, et me convertir à leur vision (pourrie) du monde : c'est trop difficile à gérer pour moi sur le plan émotionnel.

    J'ai fait des choix dans ma vie, que j'assume parfaitement, mais je suis humaine, et les vérités que j'ai trouvées, je ne veux pas qu'on me les entache de propos méprisants, insultants, etc. Je ne veux pas à avoir à modérer ce genre de chose.

    Jesus, tant qu'il était vivant, pas de problème, tout le monde comprenait ce qu'il disait. Dès qu'il est mort, tout le monde a commencé à interpréter ses paroles (Paul, surtout), à écrire sa version des faits(évangiles), et ensuite, ça a glosé et glosé pendant des siècles, pour finir par des aberrations qui ont totalement perverti les idées que Jésus a essayé de faire passer : pas question d'avoir des femmes prêtres, elles sont entâchées par le péché originelle, et vas-y que je te pardonne tes fautes contre deux pater noster et trois ave Maria, et "mais non c'est pas grave si t'as du pognon : t'iras quand même au paradis, puisque nous l'Eglise on en a plein aussi du pognon et on décide qui y va ou pas", et puis que je te sacralise un sacrifice (communion) alors que Jesus voulait surtout que les gens partage un repas, en souvenir de lui...

    Bref.

    J'ai fait le même choix, sur Vogue 913 : pas de commentaire. Je ne veux pas voir défiler tout un tas de garçons bien pensants qui me diront que j'exagère, que non ils ne traitent pas les femmes comme ça, tout ça c'est dans ma tête, ceci ou que cela.

    Si vous ouvrez un blog pour vous exprimer par le biais de la pensée et non plus de votre travail graphique, vous verrez que ce n'est pas toujours facile de se blinder contre la méchanceté de certaines personnes, contre la bonhommie malveillante des autres, contre hypocrisie des gens qui trouvent toujours ce que vous faites super et vous font plein de bisous, tout en battant campagne auprès de leur abonnés pour venir vous lâcher des commentaires désobligeants, méprisants, etc.

    Nager à contre courant de la pensée commune, c'est épuisant. Moi je ne parviens désormais à le faire que parce que je me protège : désactiver les commentaires c'est une façon de se protéger.

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  5. Je comprends tout à fait votre exigence, j'ai déjà fait l'expérience d'exprimer des idées qui ne sont pas du goût de tout le monde. De toute façon, la vérité ne l'est que très rarement, car la vérité n'est pas commode et oblige à se remettre en question.

    À bientôt,
    G.

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  6. Oui et puis surtout, la vérité n'existe pas : elle change toujours en fonction du point de vue.

    tout ce que je pense, j'ai parfaitement conscience que ce ne sont que des interprétations.

    Personne ne détient des vérités : nous avons tous des opinions. Du coup j'estime n'avoir de leçon à recevoir de personne, si vous voyez ce que je veux dire par là.

    Par contre mon opinion évolue par rapport à ce que je lis, entends, vois, ressens : je retiens tout de ce que les gens me disent, et ce qui me paraît juste, je l'incorpore à ce que je pense, je trouve des arguments pour le démontrer, etc.

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  7. Oui bien sûr, Hermes patron des arts et de toute forme de communication. En platonicien convaincu, je devrais soutenir l'existence d'une vérité "en elle même", mais en effet il s'agit plus d'une aspiration individuelle e collective que d'une réelle conquête dont on puisse se vanter. Ce qui est important pour moi c'est arriver à connaître la vérité sur soi, ce qui revient aussi à se voir d'un autre point de vue et je rejoins votre thèse. Par contre au niveau de l'existence il y une vérité qui n'est pas condensable en formules mais qui est une conséquence de la connaissance de soi, on l'appelle de plusieurs façon, intégrité, sincérité, honnêteté, spontanéité.... je dirai que c'est celle-là la vérité dans laquelle je crois, au-delà de toute abstraction, doctrine ou construction intellectuelle.

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  8. Je connais mal la philosophie platonicienne ; je n'ai à ce sujet que quelques vagues réminiscences du programme du bac philo, une année de lycée où nous avons eu un professeur hélas qu'environ six mois.

    Pour moi la vérité existe en effet ; mais le problème c'est qu'elle est déformée par nos outils de perception sensorielle.

    Mettons que nous puissions avoir une conversation avec un renard à propos d'arc-en-ciel.

    Nous dirons au Renard que si, les arc-en-ciel existent, et nous lui en montreront un pour lui prouver son tort, ce à quoi le renard nous répondra très justement : "n'importe quoi ! C'est pas un arc-en-ciel, ça, c'est un arc de lumière blanche". Tout simplement parce que son oeil n'analyse pas la décomposition des couleurs comme nous singes : nous, nous voyons les couleurs originellement pour distinguer le degré de maturité des fruits que nous mangeons, mais toutes les espèces animales ne voient pas la même chose, tout simplement parce qu'elles n'ont pas les même besoins dans leur quête de nourriture.

    Ça peut vouloir dire que les arc-en-ciel n'existent que parce que nous sommes des singes. Peut-être qu'en vérité, les arcs en ciel n'existent pas.

    L'on m'objectera que si on les photographie, on les voit quand même, donc ils ont une existence objective. Pourtant un renard ne verra d'arc-en-ciel ni en réalité, ni en photographie, puisque son œil de distingue pas les couleurs, et passera toute sa vie à penser que nous sommes cinglés de voir des trucs qui n'existent pas.

    Ainsi la photographie n'est pas une preuve en soi de l'existence matérielle des arc-en-ciel : nous avons créé un outil qui reproduit ce que nous voyons, donc qui nous conforte dans l'idée que la réalité photographiée existe. Mais le renard créant un appareil photographique nous prouverait tout pareil que l'arc en ciel n'est qu'un trait lumineux d'un blanc très pur, et là c'est nous qui le regarderions comme un cinglé, parce que nous, nous continuerons à voir les couleurs sur la photo qu'il nous tend, tirée de l'appareil qui a créé pour nous prouver notre tort.

    La vérité existe sans doute, mais comme nous sommes condamnés à la percevoir à travers des organes sensoriels disposant de caractéristiques particulières, l'idée que nous nous en faisons n'existe qu'en nous, en réalité.

    Les chouettes voient les arc-en-ciel comme des paillettes de lumière diffractées en suspension dans l'air, et c'est elles qui voient le mieux... Elles sont sûrement beaucoup plus proche de la Vérité que nous autres singes.
    Au moins en ce qui concerne les arc-en-ciel.

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  9. Avec votre conclusion, vous rejoignez la thèse de Kant: nous ne pouvons pas connaître la réalité "en elle même", mais seulement les structures de notre connaissance de la chose. La philosophie avec Kant et après Kant se dirige vers une "théorie de la connaissance". Mais c'est un autre problème... pour les anciens, ainsi que pour moi, la philosophie est avant tout une école de vie, et dans cette école, la vérité qu'on recherche avant toute autre, ce n'est pas une vérité "extérieure", susceptible de devenir objet d'échange avec d'autres "sujets", ce n'est pas une vérité de type "scientifique", mais c'est avant tout le problème: quelle vérité est à l'intérieur du sujet lui-même? Car, comment trouverai-je à l'extérieur quelque chose dont je n'ai pas l'équivalent en moi? La philosophie ancienne ne se laisse pas échapper le problème du sujet, en le transformant en sujet d'une réflexion "théorique"... et en le laissant ainsi dans l'ombre, mais se réfère toujours à la totalité de la personne.

    Socrate - maître de Platon - disait : "homme, connais-toi toi même et tu connaîtra l'univers et les dieux".

    Cette phrase se relie à la conception très ancienne selon laquelle il existe une analogie entre l'homme et l'univers: l'homme est un microcosme, un monde en miniature. Mais l'extérieur procède de l'intérieur, donc pour avancer dans la connaissance de l'extérieur il faut procéder d'abord à l'intérieur de soi.

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  10. Ah non, vous n'avez pas compris ma pensée.

    D'abord, Kant, c'est comme Platon : pas lu pas compris (je n'ai jamais lu de philosophie de ma vie).

    Ensuite que vous me fassiez aboutir à une conclusion semblable par analogie ne me plaît pas : je n'ai jamais dit qu'il fallait chercher la vérité dans la connaissance et en particulier scientifique, ou, si vous le pensez, vous n'avez pas lu pas compris ce que j'ai écrit.

    Nous autres humains nous pouvons décortiquer tant que nous pouvons notre univers pour accumuler des connaissances dessus : nous ne le comprendrons JAMAIS, parce que sa nature dépasse notre entendement.

    Si ça vous rassure de à me coller une étiquette philosophique sur le dos, disons que je suis plutôt panthéiste, alors, quoique je n'ai rien lu sur le sujet, à part l'article wikipédia, et je ne sais pas si l'étiquette me convient, parce que j'ai développé au fil du temps une vision personnelle de la vie, de l'univers, qui colle sûrement par moment avec des choses déjà établies, parce que je sais n'avoir rien inventé, étant le fruit d'une éducation et d'une société qui influence la moindre de mes pensées ; mais qui par moment doit considérablement s'en éloigner, puisque j'ai une expérience personnelle qui déforme la théorie de tous ces grands penseurs que je n'ai pas lu, et que je n'entends pas lire.

    Juste une remarque, par ailleurs : vous ne savez pas si Socrate disait ça. Vous savez juste que Platon a mis ces paroles dans la bouche de Socrate, dont on a aucune trace écrite. Cela pose le même pb que Jesus, ça : Jesus on ne le connait qu'à travers les récits de ses apôtres (évangile) et de ses admirateurs (apocryphes). Ses paroles sont déformées par la vision personnelle cad le point de vue des auteurs.

    Il existe sans doute une analogie entre l'homme et l'univers, puisque l'homme fait partie de l'univers et l'univers pour moi, c'est "Dieu". Par contre de là à penser qu'on arrivera à saisir la nature de Dieu en se connaissant soi-même, ça me paraît un peu vain, comme genre de chimère à poursuivre. On n'est pas équipé pour comprendre Dieu ; c'est bien pour cela qu'à la base, dans la bible il est interdit de représenter Dieu (une interdiction reprise par Mahomet, d'ailleurs) : tout ce qu'on pourrait faire à le représenter serait faux.

    donc pour en revenir à Platon, se connaître soi-même c'est le grand truc de notre société, avec tout ces psy-machins qui ont envahi notre vie pour nous pousser à trouver le bonheur. Mais à force d'être axé sur soi, on oublie notre environnement, et vu son état actuel, c'est un luxe qu'on n'a plus le droit de se permettre.

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  11. Je ne vous fais pas dire quoi que ce soit, si j'ai donné cette impression je m'excuse, mais moi aussi, tout comme le renard et les autres animaux, je comprends selon ma nature, mes connaissances et mes expériences.
    Je pense qu'on fera plus vite si vous me dites "en positif" quels sont alors les but, quel est l'espace pour une réflexion et comment orienter son action. Concrètement, at-on une possibilité d'établir une vérité? Et on doit s'orienter par rapport à quoi? Et dans quel but?
    Si vous pensez que cela en vaut la peine, bien sûr...
    Moi je vous ai parlé de mon orientation, elle ne se base pas sur la vérité historique des sources, ça n'a pas d'importance qui a dit qu'il faut se connaître soi-même, c'est une évidence pour moi. On ne peut pas toujours tout démontrer, autrement on remonterait en arrière à l'infini à force de démonstrations et on arriverait jamais à rien....

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  12. Oui, j'ai mésinterprété votre réponse, en effet.

    Par contre je dois avouer n'avoir aucune réponses aux question que vous posez :

    "Quels sont les buts"
    "Quel est l'espace pour une réflexion"
    "Comment orienter son action"

    Fichtre, je n'ai pas ce genre de réponses : je suis pour ma part une machine à collecter de l'information ; j'en analyse au passage, parce que puisque je suis dotée d'un cerveau, c'est difficile d'en voir tant passer, de repérer des schèmes, de recouper des choses, d'en entrecroiser d'autres et de ne rien faire de ces embryons d'analyse, mais en réalité, je n'ai pas vocation à obtenir des réponses : ce n'est ni mon rôle, ni le but de mon existence terrestre.

    Ainsi que j'ai essayé maladroitement de vous l'expliquer avec l'exemple de l'arc-en-ciel, je ne crois pas que les humains pourront un jour établir la vérité. Tout au mieux pourront-ils élaborer des vérités successives à mesure de leur évolution, la nouvelle faisant oublier la précédente, mais pour moi, aucun être vivant n'a une chance d'approcher la Vérité.

    Comme cela me paraît être un cul-de-sac, je ne m'aventure pas intellectuellement par là ; à quoi bon y perdre mon temps, puisque je flaire la voie sans issue ?

    Sur mes blogs, ce que j'énonce ce sont mes vérités du moment, les miennes à moi, à un moment donné : elles peuvent évoluer en fonction de ce que je continue d'apprendre. Les gens adhèrent ou pas, c'est à chacun de voir. Je sais que ce que je dis ce n'est pas la vérité, parce que sinon, je convaincrais davantage de gens, et j'aurais plus de fans, au lieu de tous ces gens qui ne rêvent que d'une chose, que je me taise enfin.

    Je vois des choses, je les analyse, mais j'ignore si c'est la vérité : c'est juste une interprétation. Mes interprétations tombent souvent juste (je suis très douée pour lire les cartes et faire des prédictions, parce que je suis une bonne lectrice de mon environnement), et c'est pour cela qu'elles blessent beaucoup et agacent énormément ; elles confrontent les gens à des choses que pour rien au monde ils n'auraient voulu qu'on leur montre, parce que c'est dérangeant, mais tout ça ce n'est pas la vérité.

    Ou alors, c'est que Apollon m'a craché dans la bouche, à moi aussi.

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  13. Moi je suis "possibiliste", si vous me passez ce terme que, je crois, n'existe pas en français... je suis une voie du milieu, je n'affirme ni que la vérité existe, qu'elle est claire et indubitable, qu'on peut la trouver et la communiquer facilement ; ni le contraire, c'est-à-dire que la vérité n'existe pas, qu'elle ne peut pas être trouvée ni communiquée.
    Pour moi, la vérité c'est d'abord la vérité sur soi, et cela n'est pas souhaité ni peut-être souhaitable pour la grande majorité, car en règle presque générale il faut passer par des énormes souffrances pour y parvenir. Et parce que la plus part des gens considèrent qu'ils sont très bien comme il sont et qu'ils n'ont besoin de rien.
    Ensuite, cela n'est que le début d'une voie tracée et nous éclaire sur beaucoup d'autres choses, elle nous permets de voir les problèmes sous un autre angle, mais ne nous donne aucune certitude absolue étant donné que tout se base sur nous et sur notre conscience différente et sur notre perspective de développement.
    Last but not least, notre nouvelle condition est difficilement communicable et même, on se sent encore plus seuls et inadéquats par rapport à la réalité environnante, en sachant que "tous les autres" ne savent pas de quoi on parle.... donc au début on a envie d'en parler parce qu'on imagine que cela ferait du bien à tout le monde, mais on se rends bientôt compte que c'est le contraire, et qu'on ferait mieux de se taire.
    C'est ce que je fais et cela me réussit plutôt bien, à part quelque "fuite" et quelques allusion sibylline par-ci, par-là.
    Je vous remercie d'avoir pris le temps d'échanger avec moi et de m'avoir fait part de votre vision. Je vous lirai toujours avec plaisir et vous êtes la bienvenue ici quand vous le souhaitez.

    Mes amitiés,

    Gianrico

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