SKIA, en grec ancien ombre ou trace... dont dérivent les mots scène, scénographie. Scène, lieu où l'on représente. Métaphore baroque du monde comme théâtre. Représentations, réalisations de ce microcosme qu'est l'homme. Cet espace est la scène sur laquelle on parlera de nos intérêts et on présentera nos idées et nos réalisations.



Vanité

Vanité : caractère de ce qui est vain, vide, sans solidité, sans durée. Fragilité, avant toute chose, de la vie même. Le thème, aussi ancien que la réflexion philosophique et la religion, plonge ses racines dans l'antiquité classique, il parcourt, en se développant, le Moyen-Âge et atteint son apogée au XVIIème siècle. Les productions culturelles - en particulier les images - qui ont pour sujet la vanité proposent des objets comme le crâne, le bougeoir, mais aussi toute sorte d'instruments, d'ornements, d'objets de plaisir. Elles invitent, par cela, à une méditation sur le caractère éphémère de la vie (memento mori) et des plaisirs qu'elle peut nous offrir (vanitas). Les déclinaisons du Moyen-Âge insistent plutôt sur le caractère collectif et sur le salut spirituel, tandis qu’au fur et à mesure qu'on avance vers le XVIIème siècle l'accent se déplace sur la dimension de l'intériorité propre à chacun.


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Peindre la Vanité

Peindre non pas des vanités mais la vanité. Vanité de tout, de la réalité, de l'homme, des ses rêves, de ses envies, de ses espoirs, de la peinture même. Vanité du geste qui trace et qui décrit une réalité déjà vide en elle-même. Peinture, vanité de vanité.

Dans un jeu de renvois, le support montre l'inconsistence de l'image et de ce qu'elle représente, l'image montre le caractère impermanent, irréel, de la matière - apparemment solide - du support. Tout s'écoule incessamment, tout ne subsiste que comme mémoire, survivance labile de cette réalité que la peinture, tout en la (re)-présentant, n'arrive pas à retenir. Toute Beauté est voilée de mélancolie, dans la conscience enfouie d'être irrémédiablement vouée à disparaître. C'est ainsi que pour les esprits les plus profonds, cette conscience se mue dans une quête incessante de ce qui est capable de résister ou de dépasser cette dégradation et l'oeuvre destructrice du temps.

Vanité au narcisses et crâne de chat
Huile sur panneau, cm. 30x30


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Tête de mort voilée et ailée

D'après une sculpture de Cosimo Fanzago
Crayon, pierre noire, lavis de bleu et rehauts de gouache
sur papier vergé bleuâtre - cm. 20x34




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Respice finem (regarde la fin)

Vanité au crâne de sanglier
Huile sur bois, cm. 32.5x50

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Etude de crâne

Huile sur papier, cm. 20x22


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Livre et crâne


Huile sur papier marouflé, cm. 30x30


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Vanité : crâne et sablier

Huile sur bois, peinture cm. 25x35

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Mors ultima linea rerum (la mort est la dernière frontière des choses)

Technique mixte et huile sur bois, peinture cm. 19.5x34.5


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Temps espenedir (temps de repenti)

Technique mixte sur carton, peinture cm. 22.5x26



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Etude de crâne

 Dessin aux crayons de couleurs sur papier


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Autoportrait comme tête de St Jean-Baptiste

Technique mixte sur papier, cm. 27x30


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