Vanité : Tête de mort voilée et ailée
D'après une sculpture de Cosimo Fanzago
Pour l'église de Ste-Marie du Purgatoire à l'Arc
Crayon, pierre noire, lavis de bleu et rehauts de gouache
sur papier vergé bleuâtre - cm. 20x34
L'église
Ste-Marie des Âmes du Purgatoire, Naples, rue Tribunali 39
Le nom complet de cette église est "Santa Maria delle Anime del Purgatorio ad Arco". Il doit son origine à une confrérie qui s'est constituée en 1604 et dont le but était de réunir des fonds pour faire réciter des messes à l'intention des défunts. La dénomination "ad Arco" se justifie par la proximité d'une tour du Moyen-Âge qui comportait un arc de passage et qui a été démolie au milieu du XVIème siècle.
Les travaux relatifs aux ornements de l'église, qui a été construite au milieu du XVIIème siècle d'après un plan de Cosimo Fanzago, ont duré jusqu'aux premières décennies du XVIIIème siècle.
Les motifs macabres qui rappellent la mort (crânes, tibias croisés, etc.), que l'on peut voir sur la façade et dans le presbytère, appartiennent à l'époque du baroque. Les toiles de L. Giordano, M. Stanzione et de A. Vaccaro, ainsi que les riches ornements du choeur, en marbres polychromes, realisés par Fanzago, appartiennent également à cette époque. En revanche, le maître autel néoclassique est du XVIIIème siècle. L'image de la Très Sainte Vierge a été sculptée par G. De Marino en 1716-1717.
Au dessous de l'église, sur toute son étendue, se trouve un cimetière du XVIIème siècle avec des sépultures anciennes et des urnes qui contiennent des ossements très vénérés par le peuple. Ce culte des morts est très ancien et remonte sans doute à des époques préchrétiennes.
L'artiste
Cosimo Fanzago
(Clusone, Bergame 1591-Naples 1678)
Sculpteur et architecte italien. Installé en Italie méridionale, il travaille (principalement à Naples) d'abord comme sculpteur puis comme architecte. On lui doit les réalisations les plus significatives du baroque local, comme la flèche de San Gennaro, l'église Santa Teresa à Chiaia, la chapelle du palais royal. Son œuvre la plus réussie est le cloître de la chartreuse de San Martino (1623-31), dans lequel la sévérité de l'architecture est tempérée par une décoration riche et mouvementée, avec des effets d'un réalisme pathétique analogue à certaines réalisations du baroque espagnol.